samedi 18 janvier 2014

Film numéro 78 : The Immigrant

RESUME :
Drame américain réalisé par James Gray avec Joaquin Phoenix, Marion Cotillard, Jeremy Renner

DUREE : 2H02
Arrivée clandestinement en 1920 de Pologne avec sa sœur malade, Ewa veut découvrir le rêve américain. À l'arrivée à New York sa sœur est isolée pour une suspicion de tuberculose. Ewa ne pense qu'à aller la récupérer. Pour réunir l'argent nécessaire, elle accepte de travailler pour un homme qui semble disposé à l'aider, sans se rendre compte de tous les dangers qui la menacent dans cette ville inconnue.








 Avis :




Une minute. Je reprend mes esprits avant de commencer. 
C'est bon.

Tout comme pour Flight avec Denzel Washington, The Immigrant m'a laissé sans voix lorsque je suis sorti de la salle.

L'époque a beau être la même que celle de Gatsby le Magnifique, oubliez le luxe, les demeures gigantesques et oubliez le bonheur.

On rencontre Ewa et Magda, deux soeurs polonaises immigrées aux Etats-Unis dans les années 1920. A l'époque, New York était une terre d'accueil pour des étrangers s'entassant dans des transatlantiques pour espérer avoir une vie meilleure. Et c'est ce que sont venu chercher ces deux soeurs. Malheureusement Magda est mise en quarantaine et Ewa, femme célibataire, va se faire renvoyer chez elle. C'est là qu'elle rencontre Bruno et elle y voit un moyen de réussir à gagner suffisamment d'argent pour sortir sa soeur de l'hôpital.

Dans ce film, il n'y a pas de "héros", les personnages ne sont ni tous blancs, ni tous noirs, et c'est ce réalisme qui m'a beaucoup touché.
Ewa n'est pas la jeune fille innocente et naïve qui croise les méchants hommes, on est loin de ça. Chacun a ses défauts comme ses qualités et on ne nous demande pas de les aimer, juste de les comprendre. 
En gros, l'Humanité est une cause perdue.

Comme pour Gatsby le Magnifique, les décors et les costumes sont époustouflants. Chacun à sa manière. 

Dans l'un on découvre le New York des riches, les voitures, les beaux costumes. Dans l'autre, ce sont les rues bruyantes, les immeubles insalubres, le sentiment d'insécurité et la pauvreté. Dans ce New-York, seul l'argent compte et on ne peut faire confiance à personne.

The Immigrant est un film assez dur car on ne peut pas dire que le chemin d'Ewa soit le plus simple. A chaque fois, les évènements vont de mal en pis jusqu'à la fin. Quelle misère. Et c'est d'autant plus triste quand on sait qu'aujourd'hui encore, des femmes de pays pauvres émigrent aux Etats-Unis ou même en France et que même si quelques petits détails sont un peu romancés, la grande majorité reste vraie.

J'ai trouvé l'atmosphère de ce film parfaite. J'ai eu l'impression de faire parti du film, d'être là, avec les acteurs. Le réalisateur a vraiment le soucis du détail car dans l'appartement, on entendait vraiment les bruits de la rue derrière. Les fondus au noir style vieux film hollywoodien étaient du meilleur effet. Et surtout, il n'y a pas de temps mort, je veux dire par-là qu'il se passe beaucoup de choses et que le réalisateur n'a pas perdu de temps en montrant des scènes dispensables, je parle notamment des scènes de sexe. Tout le monde sait ce qu'il va se passer, on passe à la suite. Et ce non-enculage de mouche dans un film du festival de Cannes est une bouffée d'air frais.

En résumé : The Immigrant est un film que je ne peux que vous conseiller si la face peu rebutante de l'Homme ne vous effraie pas (ça fait très pompeux comme phrase). C'est-à-dire que le film fait quand même 2 heures et que si vous n'aimez pas les films sans poursuites en voiture ou fusillade à tous les coins de rue, vous n'aimerez pas. Sinon, je vous le conseille car les décors, les costumes et les jeux d'acteurs sont merveilleux. Et ne vous attendez pas à une histoire joyeuse, car pas du tout.

Note : 4.5/5

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