samedi 12 octobre 2013

Livre numéro 68 : Stupeur et Tremblements Livre numéro 69 : ni d'Eve ni d'Adam. Amélie Nothomb.

 Auteure : Amélie Nothomb

Edité chez : Le Livre de Poche

Résumé : Au début des années 90, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie, sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière.




 

Avis :


Comme Stupeur et tremblements est l'un des livres préférés de ma mère, il fallait que je le lise pour me forger ma propre opinion.

Je suis bien content de l'avoir fait car est roman est vraiment bon.

La plume d'Amélie Nothomb est un chef d'oeuvre, on voit qu'il y a un vrai travail derrière l'écriture de ses romans pour trouver de telles tournures de phrases, un tel vocabulaire et la sensation d'être avec elle au moment où elle narre.

Ce livre est une autobiographie. 

Si vous voulez connaître les codes japonais d'un point de vue occidental, vous devez ABSOLUMENT lire ce roman. Il est tellement détaillé, aussi bien des choses à faire ou ne pas faire au travail que la condition des femmes dans ce pays resté assez conservateur (l'action se passe dans les années 90 donc les us et coutumes étaient plus présents que maintenant) et les ordres hiérarchiques établis.

Dès la toute première phrase du roman, le ton est donné, j'ai été embarqué dans l'entreprise Yumimoto par cette phrase si simple par rapport au reste du livre et le reste du roman n'a fait que me convaincre encore plus que j'assistais aux évènements.

Stupeurs et Tremblements décrit une année, jour pour jour, passée au sein de la compagnie Yumimoto avec les supérieurs directs ou indirects de la narratrice, le travail qu'on lui (narratrice) demande de faire aussi absurde soit il, les règles à respecter et les sanctions mises en place lorsque ces règles sont outrepassées. 

Une grande majorité du roman se passe entre Amélie, la narratrice et Fubuki, sa supérieure. Ces deux femmes que tout oppose, la langue, la culture, les us et coutumes, le mode de pensé, les attentes des autres ainsi que la pression exercée sur les femmes japonaises qui est bien moins présente que chez les occidentales. L'une est grande, gracieuse, minutieuse et avec un perfectionnisme propre à sa culture, l'autre est de taille moyenne, surtout en Asie, un peu gauche, avec néanmoins des nerfs d'acier et un mélange de cran et de bêtise dont on la voit faire preuve.
C'était très intéressant de voir les rapports supérieur/larbin voire maître/esclave dont Amélie et Fubuki.

Enfin, le titre du roman "Stupeur et Tremblements" m'intriguait et on apprend pourquoi un tel nom dans le roman et ainsi, j'ai compris qu'aucun titre ne correspondait plus à ce livre que celui-là.

Un film a été adapté et du loin que je m'en souvienne, il est monstrueusement fidèle au roman, la voix off récite le texte à la virgule près. Si vous n'avez pas le courage de lire ce petit roman (180 pages en poche), le film dépeint bien le monde du livre.  

En résumé : Stupeur et Tremblements, j'en suis certain, ainsi que l'auteure, feront partis des classiques que les collégiens étudieront dans le futur, si ce n'est déjà fait. Ce roman décrit tellement bien les japonais et les japonaises dans leur vie professionnelle voire personnelle. On comprend la pression exercé dans ce pays qui compte un grand nombre de suicide chaque année. Si vous voulez en savoir plus sur cette culture si différente de la notre, je ne peux que vous le conseiller.  

Note : 4.25/5


Auteure : Amélie Nothomb

Edité chez : Le Livre de Poche

Résumé : Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés.
Ni d'Eve ni d'Adam révélera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier.









Avis :

Ayant tout de suite après enchaîné Ni d'Eve ni d'Adam, j'ai donc décidé de faire deux chroniques en un article.

Dans Stupeur et Tremblements, la narratrice nous raconte qu'elle a vécu des choses en dehors de son travail mais qu'elle racontera dans un autre roman. 

Chose promise chose faite, nous voilà quelques mois avant qu'elle se fasse embaucher chez Yumimoto lorsqu'elle décide de donner des cours particuliers de français et qu'elle rencontre Rinri avec qui une flopée d'évènements se passeront.

Si Stupeur et Tremblements est axé sur les conventions japonaises au travail, ni d'Eve ni d'Adam s'immisce dans la vie privée des japonais avec les valeurs familiales, l'éducation et les relations. Ainsi j'ai appris que les japonais ne conversent presque jamais à table et qu'ils peuvent se passionner pour tout et n'importe quoi. Intéressant.

Rinri est l'un de ces japonais occidentalisé dans un pays encore traditionnaliste, chose courante aujourd'hui avec la nouvelle génération mais apparemment peu présente dans la fin des années 80, époque de l'histoire.

J'ai trouvé la plume d'Amélie Nothomb moins frappante que dans Stupeur et Tremblements sans pour autant être banale. J'ai cependant réussi à m'imaginer des décors dans un endroit que je n'ai jamais visité et c'est un beau travail.

Dans le roman se trouvent des passages d'Amélie à la montagne assez étrange. En effet, elle se dit "réincarnation de Zarathoustra" une déesse égyptienne qui lui fait atteindre des hautes altitudes en un temps record. Bon, de la part d'Amélie Nothomb, c'est une artiste, passe encore. Mais lorsque Rinri lui demande comment elle a réussi à monter aussi vite, que la narratrice lui donne cette réponse et qu'il acquiesce comme si c'était la chose la plus naturelle au monde, ça a du mal à passer.

Le meilleur passage de tout le roman était le voyage sur l'île de Sado qui était le plus drôle des deux romans. Tout d'abord, l'île à l'air magnifique (j'ai une image dans la tête et regarder des photos me ferait déchanter donc je ne l'ai pas encore fais) et le coup du passeur de balai avec le poulpe m'ont bien fait rire. 

En résumé : Ni d'Eve ni d'Adam est une continuité dans l'étude des japonais, si vous avez aimé Stupeur et Tremblements, ce roman ne saura que vous plaire. L'un peut se passer de l'autre pour ce qui est du sens donc ne vous obligez pas à lire Stupeur et Tremblements avant NI d'Eve ni d'Adam et inversement.


Note : 3.75/5 


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