mercredi 4 septembre 2013

Livre numéro 61 : Certaines n'avaient jamais vu la mer. Julie Otsuka.

Auteure : Julie Otsuka
Edité chez : Phébus 
Résumé : Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et la détention dans les camps d' internement – l'État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.


Avis :

 

En ce moment, le problème de n'avoir pas assez de matière à écrire et ainsi de faire des chroniques trop courtes me faisait peur. Mais pour ce roman, j'ai décidé d'en faire la chronique coûte que coûte. Et me connaissant, il se peut qu'elle ne soit pas si courte que ça.

Certaines n'avaient jamais vu la mer est un roman très original dans son procédé d'écriture. Pour ma part, c'est la première fois que je le vois.

Il n'y a pas vraiment de trame, l'auteure énumère et décrit la vie de japonaises des campagnes envoyées aux États-Unis lors de la seconde Guerre Mondiale à partir du moment où elles sont sur le bateau jusqu'à la fin de leur vie.
Les évènements décrits sont si réalistes qu'on croirait un recueil de témoignages bien que le récit soit une fiction il me semble.  

Ainsi, on suit le destin de ces femmes qui aspiraient à une vie meilleure mais qui au final, se retrouve victime d'une mascarade.

Leurs maris ne sont pas ceux qu'ils prétendaient dans leurs lettres et le travail qui leur attend n'est pas celui qui leur était promis. Ces femmes n'ont jamais eu de chance dans la vie et on voit qu'elles ne sont vraiment pas récompensés par la suite.

La plume de l'auteure nous transporte dès les premières lignes dans l'histoire de ces femmes. Le texte est écrit à la première personne du pluriel, ce que je n'avais jamais vu jusque-là. On ne sait pas qui est la narratrice, aucun "je" n'est utilisé tout au long du récit et comme écrit plus haut, tout le roman est une énumération d'évènements.

En résumé : Certaines n'avaient jamais vu la mer est un ouvrage magnifique, portée par une plume poétique. Par contre, je ne le recommande pas aux plus jeunes à cause de la dureté des évènements qu'affrontent ces femmes. Notamment un chapitre qui parle de leur première nuit "conjugale", ce n'est pas obscène ne vous inquiétez pas mais c'est assez désagréable et c'est pour cette raison que je ne met pas 5/5 à ce roman. Néanmoins, je vous le recommande chaudement.       
Note : 4.5/5 

 

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