Edité chez : Naïve
Résumé : Angleterre, 2140.
Les adultes peuvent choisir de ne plus mourir s'ils renoncent à faire des enfants. Anna vit depuis presque toujours au Foyer de Grange Hall un pensionnat pour les Surplus, des enfants qui n'auraient pas dû naître, des enfants dont les parents ont défié la loi en les mettant au monde. Anna n'a plus de parents désormais. Confinée dans l'enceinte du pensionnat, elle travaille très dur, pour effacer leur faute.
Anna a tout oublié de son passé. Jusqu'au jour où arrive un jeune garçon qui semble la connaître. Mais qui est ce Peter ? Pourquoi ne la laisse-t-il pas tranquille ? Et pourquoi elle, Anna, se sent-elle soudain si troublée ?
Avis :
La déclaration est bien pour commencer la Dystopie mais lorsqu'on en a déjà lu beaucoup avant comme moi, j'ai trouvé que le roman était un peu trop jeunesse.
Tout d'abord, le lieu de l'action : un orphelinat en Angleterre où les surveillants sont stricts, ça rappelle forcément d'autres histoires.
Avec Théa pour l'éternité et maintenant la Déclaration, le concept de la vie éternelle n'est vraiment pas ma tasse de thé.
La Déclaration est une introduction un peu trop longue à la saga. L'auteure utilise ce tome pour tout expliquer et il n'y a de l'action qu'aux 100 dernières pages sur 360 environ.
On suit Anna, une Surplus, une enfant dont la naissance est illégale et dont les parents sont envoyés en prison, dans un établissement qui recueille tous les Surplus pour les former à devenir des domestiques. Ce concept rappelle l'esclavage.
La vie au pensionnat est une dictature avec les surveillants et l'Intendante stricts qui n'hésitent pas à frapper les enfants ou les envoyer à l'Isolement, un cachot. La nourriture est insipide et parfois, les enfants en sont privés. Les cours, dit "séminaires" sont destinés à faire apprendre les tâches ménagères aux enfants ainsi que le cours de Sciences où le professeur répète sans cesse que ces enfants sont des erreurs de la nature qui ne font que piller les ressources du monde et que leurs parents sont des criminels pour les avoir mis au monde.
En gros, ne vous plaignez plus de votre école, c'est le paradis à côté de ça.
Selon les professeurs, ce sont les enfants qui sont les ennemis de Dame Nature, mais de la part de personnes qui refusent de mourir, c'est l'hôpital qui se fout de la charité
Anna change des héro(ïne)s de romans qui cherchent l'évasion à tout prix. Anna, présente dans le pensionnat depuis ses 2 ans a bien été endoctrinée et accepte tout à fait son futur rôle de femme de ménage. Mais après l'arrivée de Peter qui lui parle de l'extérieur, son état d'esprit va vite changer.
Les autres personnages du roman ne sont pas trop approfondis, il y a Peter, Mrs Pinscent la méchante Intendante qui a une histoire assez dure derrière elle et Mrs Sharpe qui permet à l'auteure de parler de la société du roman.
Les 250 premières pages du roman qui décrivent la vie au pensionnat ont tendance à s'éterniser et je me suis un peu ennuyé. la fin est tout le contraire, l'action et les révélations s'enchaînent à une vitesse. C'est à se demander si l'auteure avait un nombre de pages limitées et qu'elle a condensé l'action en une cinquantaine de pages à peine.
Je reviens sur le concept de l'immortalité. Déjà, j'étais très étonné que toute la planète s'y mette mais pourquoi pas. Puis, comme mentionné dans le roman, il y a un problème de surpopulation qui entraîne l'épuisement des ressources. Et puis, si l'Humanité ne se renouvelle pas, il sera plus dur de découvrir de nouvelles choses. En plus, dans le roman, le traitement n'empêche pas les marques du temps donc quel intérêt.
En résumé : La Déclaration est à mi-chemin entre la Dystopie et la littérature jeunesse, il n'arrive pas à la cheville d'Hunger Games ou Divergent mais pour ceux qui veulent se mettre à la Dystopie après avoir lu Harry Potter ou les orphelins Baudelaire, ce livre est parfait.
Note : 3/5
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