Edité chez : Folio
Résumé :
De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face.
BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de WINSTON... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens.
Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance.
Seule comptait la Police de la Pensée.
Avis :
Je pense que tout VRAI amateur de dystopie qui se respecte se doit un jour de lire LE classique du genre : 1984.
Je m'attendais à un classique avec une narration très pesante et une histoire rocambolesque (Le meilleur des mondes pour ne citer que lui) mais pas du tout. Certes, ce n'est pas la plume poétique de Promise ou la Forêt des Damnés mais ça se laisse lire sans problèmes.
Je ne sais pas vous mais la figure emblématique de Big Brother, ce visage collé sur tous les murs de Londres dans le livre où les yeux sont des caméras qui filment les habitants en permanence, est un symbole. C'est ça qui a inspiré les réalisateurs de télé-réalité. Et son slogan "Big Brother is watching you" a une certaine renommée.
Je m'attendais donc à ce que le roman soit centré sur cette entité, le visage du gouvernement comme ils le disent dans le livre. Mais Big Brother est mis au second plan par rapport à l'intrigue.
Après, l'intrigue avec Winston était bien. Il y avait tout ce qu'on pouvait attendre mais j'ai trouvé que les pensées de Winston au début du livre sont trop faciles, je comprend son point de vue mais dans les dystopies aujourd'hui, certes les personnages principaux (héroïne pour une très grande majorité d'entre eux) n'aiment pas tous leur société, comme nous d'ailleurs. Mais de là à être totalement d'accord avec les résistants qui sont très extrémistes et pour qui le Parti n'a aucun bon côté. C'est abusé. Ils ne vivent pas dans des prisons ou des camps de concentration, ils ont un emploi et un salaire, un toit, de la nourriture. Ce n'est pas l'enfer même si ça pourrait être mieux.
Deux passages m'ont profondément gênés, chacun à sa façon. Le premier était le chapitre où Winston lit le livre où on explique les slogans du Parti qui était long (50 pages) et pénible à force, même si très explicatif. Le second était le passage de la capture de Winston qui m'a beaucoup trop rappelé V pour Vendetta et que j'ai lu distraitement.
Je n'ai pas arrêté de donner les mauvais côtés mais ce livre contenait beaucoup de bonnes choses. Tout d'abord c'est une mine d'informations dystopiques, rien que pour l'idée du novlangue, ce livre est à lire. A la fin du livre, il y a même un petit dossier que je n'ai pas lu par flemme mais si vous tenez une histoire dystopique et que vous voulez parler du langage. C'est à lire. Je connais d'ailleurs un roman dystopique où les habitants parlent une langue en fonction de leur caste : The Pledge de Kimberley Derting. Comme écrit plus haut, Big Brother aurait pu être plus abordé mais tant pis.
La fin du livre a été une petite déception car j'ai peut-être eu une absence mentale mais je n'ai pas compris. Je le relirais un jour (je m'y engage. the pledge par rapport au livre cité plus haut. 'Fin voilà) et peut-être qu'à ma relecture, je comprendrais mieux.
En résumé : 1984 est un roman que je conseille à tous les (futur)amateurs de Dystopies ou ceux de classiques car c'était vraiment une très bonne lecture avec tout ce qu'on peut attendre d'une Dystopie. Un personnage principal masculin, le monde très totalitaire, la résistance et tout ce qu'il s'en suit. Par contre il y a certaines scènes qui ne sont pas adaptées à un public jeune. Si vous aimez les Dystopies comme moi, c'est un incontournable. Qui sait, dans une centaine d'année, on le donnera à étudier à l'école ainsi que Hunger Games.
Note : 3.75/5
Le gouvernement mène la vie dur à toute la population, dans le sens où il va leur restreindre toute liberté de pensée, notamment la novlangue qui vise à appauvrir le vocabulaire de chacun pour leur éviter d'avoir des idée trop révolutionnaire, par exemple. Peut-être que chaque habitant à un logement et un job, mais à quel prix!! Plus de liberté de pensé, plus de mensonge, plus rien à cacher. Mentir peut nous paraître malhonnête, mais en réalité mentir nous permet de garder en nous une facette de notre personalité qui nous appartient, personnelement. Et rien que nous enlevé ça, pourrait avoir des répercussions sur notre façon de penser, notre façon d'être, répercussion qui malgrès tous peuvent devenir néfaste.
RépondreSupprimerJe vois exactement ce que tu veux dire mais la façon dont les éléments s'enchaînent est trop parfaite et ça a perdu un peu de sa crédibilité pour moi.
SupprimerPour le coup je te fais confiance. En réalité je n'avais lu que le début du roman avant de l'abandonner car je sentais que je n'étais pas assez concentrer et je veux vraiment retirer de ce livre tout l'ampleur du message d'Orwell en ce qui concerne les dérives des sociétés totalitaires. C'est vraiment quelque chose qui m'interesse. J'ai donc mis cette lecture de côté en attendant un moment plus favorable.
RépondreSupprimerJe comprends exactement ton point de vue. Je n'étais pas concentré à 100% donc je compte le relire un de ces jours (dans bien longtemps par contre) mais je le relirais.
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