Livre numéro 4 : Pénélope Green 1/ La chanson des enfants disparus. Béatrice Bottet.

Auteure : Béatrice Bottet
Edité chez : Casterman
Résumé : Londres, années 1880, James Alec Green, surnommé JAG ou le jaguar, journaliste au Early Morning News, meurt après être tombé dans les eaux glaçées de la Tamise au cours de l'une de ses enquêtes. Mais au préalable, il a fait le nécessaire pour que sa fille unique, Pénélope, 17 ans, puisse vivre seule en toute indépendance et sans souci financier. Il lui a aussi légué la passion du journalisme. Afin de faire ses preuves, Pénélope choisit d'enquêter sur un dossier mystérieux qui semblait beaucoup préoccuper son père: l'affaire du 21 Foxglove Court...


Ce livre est le premier tome d'une saga.

Avis :

 

Commencé le 16/01 Terminé le 19/01

Pénélope Green était une bonne lecture en soit. Certes j'avais déjà une petite idée de la fin au bout des cents premières pages mais je n'avais pas tout trouvé non plus. J'ai trouvé l'histoire sympathique. Lé décor, Londres de la fin du XIXe siècle n'est pas mal, c'est une sorte de Sherlock Holmes pour les enfants. Elle débute dans les enquêtes donc elle ne va pas trouver de supers raisonnements tout de suite, sinon ce ne serait pas crédible. Son  histoire de famille est monstrueuse et ce qui se passe ensuite l'est d'autant plus. J'ai beaucoup aimé Cyprien Bonaventure (contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne lit pas le futur dans les cartes de tarot), le marin français, chevalier servant de la dame en attendant de reprendre le large. Qu'ils sont beaux tous les deux ensemble! Le dernier chapitre brise le cœur mais l'épilogue rattrape tout. L'auteure a également donné ce côté héroïque au marin lorsque la belle est prisonnière et qu'il est son dernier espoir. Que c'est mélodramatique mais que j'aime ça ! Sans oublier la fausse piste qui conduit à tout le dénouement final, chose commune à beaucoup de livres policiers il me semble.
Le livre nous apprend également qu'à cette époque, on donnait beaucoup moins d'importance aux femmes que de nos jours, enquêter ? Quel affront ! Les soubrettes, si elles écrivent dans un journal,se doivent de parler de recettes de gâteaux, de broderies ou d'histoires d'amours. Elle doivent porter des corsets et épouser des hommes de bonne familles dès leur plus jeune âge et s'occuper de sa famille. 
Toutes ces passages sur le comportement que doit avoir une femme modèle et le fait que Pénélope n'a que faire du comportement approprié m'a fait sourire, les adolescentes rebelles ne datent pas d'hier, que ce soit aujourd'hui ou il y a une centaine d'années. Chacune se bat pour ses convictions. Et ce caractère plait ou déplait, moi en tout cas, il me plait.
 
L'écriture est sympathique, ni trop lourde ni trop légère. Les narrations sont modernes tandis que les dialogues sont ceux qu'on emploierait à l'époque (c'est vrai que ce serait très logique d'employer "lol" ou "swag" dans les années 1890 lorsqu'un prétendant s'adresse à une femme. Il faut que je réfléchisse un peu plus avant de sortir des énormités dans ce genre !). Les termes utilisés au moment de l'histoire sont utilisés à bon escient dans la narration. Et ce livre m'a donné encore plus envie d'aller à Londres (je rêve de m'y rendre).
Petit bémol, dès que le coupable a avoué son crime, le reste du roman m'a paru très long.
 
En résumé, j'ai bien aimé cette lecture mais elle ne sera pas un coup de coeur, c'est de la littérature jeunesse. Il y a d'autres tomes qui commencent sur une nouvelle enquête. La suite arrive à la fin de ma Wihlist et si je ne connais pas la suite. Je n'en ferais pas une crise d’État. Je la conseille pour tous ceux qui aiment les histoires policières à partir de 10 ans mais ne vous attendez pas à un thriller, c'est vraiment adapté pour un jeune public, un peu sombre mais il n'y a pas de scènes glauques.  

 

Note : 3/5