jeudi 8 août 2013

Livre numéro 56 : Une Place à Prendre. JK Rowling.

 Auteure : JK Rowling 

Edité chez : Grasset

Résumé : Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apprence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de , nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.






Avis :

 

Commençons par le commencement.
Les éditeurs devraient vraiment mettre une préface du style 
" Si tu as aimé les aventures de Harry Potter et ses amis sorciers un peu cucul la praline (surtout à côté de ce nouveau roman) et que tu t'attends à retrouver la même chose. Bah tu vas tomber de haut mon gars parce que ce n'est plus du tout la même chose. La Jay Kay s'est défoulée et pas qu'un peu"

5 ans après le dernier tome de la saga Harry Potter, JK Rowling en avait des choses à dire, si bien que son roman fait 670 pages en grand format x_x
Cette histoire de pages en effraie plus d'un et je reconnais que lorsque j'ai commencé ce roman et que j'ai vu que je n'allais pas très vite, je paniquais encore plus. Mais en prenant mon courage à deux mains, j'ai terminé cette brique (voire parpaing) en une semaine. Merci merci.
J'ai vu que ce roman est le livre le plus abandonné par les internautes sur Goodreads donc j'étais d'autant plus fier de l'avoir terminé.

Une Place à Prendre est comme Desperate Housewives. Le petit patelin aux maisons bien proprettes dont les propriétaires, dès la porte d'entrée fermée, font tomber leurs masques. 
Bien sûr, dans Une Place à Prendre, les personnages ont un physique banal, laid et les évènements sont un peu plus crédibles que dans la série américaine.

Les personnages sont vraiment l'essentiel du roman, dès les premières pages on est assaillis par le nombre de protagonistes et ils sont présentés un peu à la va-vite, chacun occupe un poste différent dans Pagford, chacun a sa personnalité et ses cadavres dans le placard, chacun est unique mais tous sont guidés par leurs propres intérêts et leur cupidité.

Ce qui a été le plus étonnant pour moi dans cette lecture, c'était que l'auteure a créé des personnages si détestables ! Je vous jure, la première fois qu'elle les décrits, leurs défauts sont mis en avant et même si certains sont plus développés à la suite, je n'ai pas réussi à m'attacher plus que ça. 
En plus, je les ai trouvé un peu caricaturaux. A force d'en avoir fait autant, ils ne sont pas bien approfondis.

Les personnages de Simon, Gavin, Miles, Howard, Shirley, Maureen, Obbo, Fats (qui m'a fait un peu pensé à Dudley dans Harry Potter) et d'autres qui m'échappent m'ont horripilés. C'est à se demander si l'auteure n'a pas des accès de Misanthropie pour faire des protagonistes comme eux. On a les conservateurs, les cupides, les jamais-satisfaits, ceux qui profitent des autres, les salopards. Tous les défauts des Hommes ou presque se trouvent dans les Pagfordiens. C'est comme si les Dursley peuplaient tout un village.

Il y a une famille en particulier qui m'a marqué : les Weedon. Je ne sais pas si dans son enfance JK Rowling a été maltraité par des Weedon mais elle les a torturé du début à la fin du roman. Que ce soit Terri la mère toxico, Krystal la brebis galeuse de Pagford, Robbie le petit frère de Krystal qui ne peut qu'avoir des problèmes. L'auteure s'est bien défoulée sur ces personnages si bien que la fin sonne comme une évidence dans leur parcours. 

Je suis tout à fait d'accord dans le résumé, JK Rowling est vraiment une auteure de génie : elle a aussi bien réussi des romans jeunesses qu'un roman pour adultes. Je dis bien pour adultes car Une Place à Prendre n'est pas adaptée à tout le monde, il est assez noir et reflète une vérité que tout le monde n'est pas prêt à comprendre. 
Si révoltants soient certains personnages ou certaines situations, ça m'étonnerait que JK Rowling les ai sortis de son imagination uniquement. Pagford, Les Champs et ses habitants pourraient se trouver bien plus proches qu'on ne le croit.

En résumé : Une Place à Prendre est un bon roman qui est l'équivalent d'un long téléfilm. Je le déconseille aux âmes sensibles pour la dureté des événements. Si vous voulez retrouver l'univers de Harry Potter, passez votre chemin. Je n'ai pas vraiment ris dans ce roman comme certains mais il fait circuler une palette d'émotions.  
   

 

Note : 3.5/5

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un commentaire ? C'est ici.