samedi 9 mars 2013

Livre numéro 15 : Et on tuera tous les affreux. Boris Vian.

Auteur : Boris Vian
 
Edité chez : Le livre de Poche

Résumé : Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l'on veut vous forcer à faire l'amour avec une très belle fille. L'aventure n'est pas banale. Surtout quand on s'appelle Rocky, que l'on est la coqueluche des demoiselles et qu'on voudrait se garder vierge jusqu'à vingt ans. Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d'opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles partout : tel est le cocktail mis au point par Boris Vian (alias Vernon Sullivan) dans ce polar mené à un train d'enfer, tour à tour angoissant et hilarant. A la clef, la clinique où le diabolique Dr Schutz sélectionne des reproducteurs humains et bricole des embryons, prototypes quelquefois ratés d'une race "supérieure". Cinquante ans après la première publication, on est conduit à penser que l'anticipation n'était pas si fantaisiste. 

 Avis :

 

Et on tuera tous les affreux pourrait être qualifié de préquel (histoire se passant avant) à une dystopie. Le monde dans lequel vit Rocky Bailey, le personnage principal, est comme le notre. Il y a des restaurants, des voitures et des affreux. La clinique du docteur Schutz est très peu présente. C'est une organisation discrète qui monte les échelons petit à petit.
J'ai été étonné de la narration, je m'attendais à quelque chose d'assez lourd comme pour La ferme des animaux et d'autres classiques mais elle était très fluide, très agréable
Ce n'est pas un classique. En même temps, si Rocky, culturiste et plus beau qu'intelligent s'exprimait comme Rimbaud, il y aurait eu un problème quelque part.


Je trouve qu'il ne faut pas prendre ce livre pour un roman mais plus comme un scénario de film. J'ai très bien imaginé un film pendant que je le lisais. Très 50's avec un acteur style Musclor pour Rocky.


Les personnages m'ont posé un petit problème. Rocky est trop parfait, par rapport aux autres, il est beau, séduisant, musclé, mais il est également intelligent, son très bon sens de déduction a été un peu trop. Le chapitre où il nous raconte qu'en 2 heures à peine, il l'a fait 11 fois a été la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.
La description que fait l'auteur des femmes est très misogynes à mon goût. Dans l'histoire les femmes sont quasiment toutes les mêmes, des créatures qui sautent sur tout ce qui bouge et qui tombent toutes sous le charme de Rocky. Sunday Love a en été trop. Quel cliché ! Mais comme je ne connais pas les années 50 aux États-Unis, c'est peut-être normal. En tout cas j'ai trouvé ça très rabaissant pour les femmes. Surtout qu'à plusieurs reprises, je me suis demandé si Rocky n'était pas bel et bien un homosexuel qui se cache.


La morale de l'histoire a redressé tout ce tableau qui à mon goût, ne menait à nulle part. On comprend ainsi le sens de cette histoire. Je ne la dirais pas au cas où vous voudriez lire l'histoire.


En résumé : Et on tuera tous les affreux n'est pas extra mais je reconnais qu'il n'est pas mal, même s'il est assez rempli de clichés mais c'est peut-être fait exprès. Si
vous voulez le lire malgré tout ce que j'ai dis, je ne vous le déconseille pas le moins du monde.

Note : 2/5
 

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