mardi 25 février 2014

Film numéro 86 : Tel père, tel fils

RESUME :
Drame japonnais réalisé par Hirokazu Koreeda
avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Lily Franky

DUREE : 2H00
Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu'il a élevé n'est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste...
 


 Avis :


Honnêtement, je n'ai pas vraiment aimé La vie est un long fleuve tranquille (ça y est c'est dit, on peut me fustiger), donc autant dire qu'une adaptation japonaise m'a fait susciter quelques appréhensions.

Pour les personnes dans mon cas (dites-moi qu'il y en a d'autres) et les autres d'ailleurs, sachez que Tel père tel fils ne reprend QUE le concept des enfants échangés à la naissance. L'un est une comédie, l'autre est un drame donc, ce n'est pas du tout la même chose.

Comment vous réagiriez si vous appreniez que vous n'êtes pas l'enfant de vos parents ou que votre enfant n'est pas le votre ? Voici la question à laquelle le film tente de répondre d'une manière belle et  émouvante sans être arrache-larme.

Les personnages de Tel père tel fils sont complexes et profonds. Que ce soit les pères (je ne vous donnerais pas les noms puisque j'en serais incapable), les mères et les enfants. Chacun a un état d'esprit différent et représente une idée. Ils ont tous des avis différents sur la famille, l'argent, le bonheur et la vie finalement. Cette confrontation des mondes est très enrichissante.

Plus que représentatifs de modes de vie, ces personnages sont humains. Chacun a ses qualités, ses défauts, ses moments forts, ses moments faibles. Portés des acteurs jouant magnifiquement bien;c'est d'autant plus remarquable pour les enfants, dont Keita; on comprend (ou du moins j'ai compris) que les personnages ne sont pas là pour se faire aimer par les spectateurs mais pour leur transmettre les émotions que cette situation si insolite peut provoquer. Chacun a sa façon.   

La culture japonaise y est très bien démontrée. Je ne suis pas étranger au sujet et franchement, Tel père tel fils fait découvrir aux étrangers une vision du Japon très réaliste. Que ce soit le paysage, les décors et l'était d'esprit des personnages, c'est une très bonne introduction de ce pays selon moi.
La scène d'ouverture dans l'école privée représente assez bien la partie urbaine du Japon, on les pousse à l'excellence dès leur plus jeune âge, Keita a à peine 6 ans et il prend des cours du soir pour entrer dans cette école privée, poussé par ses parents. Bienvenue en Asie où l'assiduité est reine.

Comme ce film raconte des tranches de vie chez des personnages qui pourraient être vous et moi, le temps peut paraître assez long. Même si j'ai aimé ce film, je ne peux nier le fait d'avoir senti les deux heures passer. Ce n'est pas un reproche en soi, je pense que c'était la meilleure façon d'aborder le sujet mais je vous préviens juste, si vous chercher un film sans prise de tête, passez votre chemin.


D'un point de vue purement technique, je mettrai un bémol sur la sur-utilisation des fondus au noir.  Ce n'est pas dramatique mais ça me donnait une impression de fin alors que ce n'était qu'une simple transition entre deux scènes (je suis désolé de l'utilisation d'un vocabulaire technique et sachez que si vous ne comprenez pas ce paragraphe, cette partie du film ne changera nullement l'avis que vous pourrez porter sur ce film). 

En résumé : Tel père tel fils est un excellent film dramatique avec une très belle mise en scène et de merveilleux acteurs qui racontent tous ensemble un moment dur dans une vie mais qui se trouve en raconter d'autres, et des moments durs, c'est un composant non-négligeable de la vie.


Note : 4.5/5


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